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Burundi de 2013 à 2014

Mon premier jour au Burundi

Partie le 2 mars vers 22h de l'aéroport de Paris Charles de Gaulle, je suis arrivée le 3 mars avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu par la compagnie aérienne. Nous étions moins de 10 personnes à sortir de l'avion. La majeure partie des sièges était vide mais j'avais quand même une voisine avec qui j'ai discuté pendant une bonne partie du voyage!

L'avion a atterri et donc nous devions descendre sur le tarmac. Devant moi, il y avait deux femmes voilées qui étaient burundaises et qui rentraient dans leur pays après une longue période d'absence. L'une d'elle a voulu embrasser le sol. Et là, j'ai été effrayée par la réaction des policiers qui nous attendaient. Deux d'eux ont couru et ont pris cette femme par les bras et l'ont soulevée, secouée et cette pauvre femme n'a plus touché le sol jusqu'à l'arrivée dans l'aéroport.

Mon tuteur m'attendait à la porte. Comme il avait un laisser passer, il avait pu entrer dans l'aéroport. Sans billet et sans laisser passer, on ne peut pas entrer dans l'aéroport. Il m'a aidée à remplir la fiche de renseignement. Ensuite, il m'a emmené avec l'agent d'aéroport qui dépose un cachet sur le passeport. Cet homme quand il m'a vu avec un passeport français m'a directement parlé en anglais (je n'ai pas compris l'entière logique, mais apparemment il n'y en a pas, un de mes futurs élèves me racontera qu'à son arrivée, l'agent ayant le même poste en voyant qu'il était tanzanien, lui a parlé en français)!

Ensuite, avec mon tuteur, nous avons attendu l'arrivée des valises qui sont toutes les deux arrivées sans problème! Après avoir donné les justificatifs des valises à un agent, nous avons pu sortir! C'est à ce moment là que j'ai vraiment pu me détendre et me rendre compte de la chaleur ambiante! Il faut se souvenir qu'en France, la veille il faisait presque 0° quand je suis partie. Alors, là en plein soleil, il faisait plus de 30°! Par chance, mon tuteur qui poussait le chariot avec mes valises était garé à seulement quelques mètres de la porte. Il a déposé mes valises dans sa voiture. Il m'a demandé de m'asseoir à l'avant. Très vite, il a allumé la climatisation... Quel bonheur! Nous sommes ensuite parti vers mon logement.

Ce qui frappe vraiment quand on sort de l'aéroport, excepté toute cette verdure, ce sont les dizaines d'énormes panneaux publicitaires qui nous donne une première approche de la langue kirundi (une fois sur deux les panneaux sont en français)!

Mon tuteur a commencé par me faire une visite express de la ville... C'est incroyable le nombre de détails qu'il a pu me donner en quelques minutes. J'ai essayé de me souvenir, mais peine perdue. Je devais déjà retenir beaucoup trop d'informations pour ma si petite tête!

Très vite, nous sommes arrivés dans mon logement, rue de la Paix à Rohero. Le gardien nous a ouvert le portail. C'était un homme âgé, un peu décharné qui ne parlait pas un mot de français. J'ai ensuite fait la connaissance de deux français qui allait être pour une période mes colocataires... Ils nous ont offert du café et ensuite, nous avons déchargé la voiture. Mon tuteur m'avait prêté des draps blancs pour lit double et une moustiquaire que mes colocataires ont tout de suite accroché au plafond. Mon lit était cassé. Il y avait une grande armoire très lourde, un bureau avec une étagère juste au dessus et bien sûr une chaise.

Mon tuteur est parti en me disant qu'il viendrait le lendemain me chercher pour aller à l'ambassade pour m'enregistrer. Quand il est parti, mes colocataires m'ont fait la visite guidée de la maison. Trois chambres, deux salles de bains avec douche, baignoire et toilettes. Un grand salon, une cuisine avec une cuisinière au gaz (dont le tuyau de gaz a été débranchée), une véranda qui sera le lieu principal de rencontre entre les personnes habitant la maison. Le gardien habitait dans une sorte d'ancien garage avec un fauteuil, une chaise, un truc ressemblant un peu à un barbecue et une table. Et, enfin, nous avions un beau jardin pourvu de deux cordes tendues, prévues initialement pour étendre le linge.

Un français qui vivait à la première maison dans notre rue est venu nous rendre visite et les trois garçons ont décidé de jouer au volley dans le jardin. Ils m'ont invité à jouer avec eux. Je leur ai dit que j'étais très mauvaise mais que j'aimais bien y jouer. Je suis allée dans ma chambre pour chercher mon écran total et pour m'en tartiner sur tout le corps! Nous avons joué l'équivalent de deux heures et un autre français surnommé "le russe" est arrivé. ils ont continué à jouer encore et moi, je commençais à avoir terriblement soif. Le médicament contre la malaria me donnant la nausée, la faim n'était pas vraiment le problème que j'ai eu au burundi au début!

Ils ont décidé vers 20h d'aller manger au Trattoria (un restaurant italien tenu par un italien très doué!). D'autres français nous ont rejoint! Le problème c'est que je n'avais pas encore d'argent local et comme c'était dimanche soir, il était difficile (mais pas impossible) de changer de l'argent. Mes colocataires m'ont dit qu'il allait payer pour le repas. Quand j'ai regardé la carte, il y avait des plats dont le prix n'était pas indiqué. Je pensais que le prix était identique au plat au dessus. J'ai choisi des spaghettis aux fruits de mer et une grande bouteille d'eau! Le repas était délicieux! L'un des meilleurs que j'ai pu manger au burundi! Quand j'ai vu le prix de mon plat, je me suis sentie très mal! Plus du double du plat de spaghetti le moins cher! Bien sûr c'était excellent, mais c'était à mes colocataires de le payer! Mais ils n'ont fait ce jour là aucun commentaire! Très classe et très gentil!

Les autres français voulaient encore sortir mais moi, je rêvais d'une douche et de mon lit! Il était plus de 23h et mon tuteur allait me chercher le lendemain vers 8h! Je ne sais plus exactement si mes 2 colocataires sont rentrés à la maison tout de suite, mais on m'a ramenée à la maison. Arrivée dans la salle de bain, j'ai découvert mes tout premiers coups de soleil (une histoire récurrente)! Je n'ai pas dormi tout de suite. C'était ma première fois enfermée dans une moustiquaire. J'avais la sensation de mal respirer (purement psychologique) et j'avais chaud... J'avais acheté avant mon départ une station météo qui me donnait la température à l'intérieur comme à l'extérieur! la nuit, il faisait encore plus de 26°!

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